jeudi 18 octobre 2012

Journée mondiale de refus de la misère : les élu-e-s alternatifs aux côtés des sans logis


Hier, mercredi 17 octobre, c’était la journée mondiale contre la misère. De la misère, il y en a et on ne sait plus où donner de la main. A Nantes, cette misère s’exprime une fois de plus avec les sans abri. La loi DALO est votée mais ne s’applique apparemment pas aux sans toit, français ou immigrés, qui demandent inlassablement avec l’aide de nombreuses associations des solutions pérennes. Nous sommes allés, Aline Chitelman et Bertrand Vrain, en tant qu’élus Alternatifs de la Ville de Nantes, sur le lieu qu’ils occupent au Lieu Unique, ancienne usine LU, emblématique d’un passé industriel aujourd’hui disparu. 

La situation de ces femmes, ces hommes et ces enfants est indigne dans notre Ville, ville ouverte sur le monde. Ils demandent à l’Etat représenté par Monsieur le Préfet, responsable de l’application de la loi relative au droit au logement, de mettre au moins en application les promesses faites depuis plus de 15 jours de mettre à disposition un logement d’urgence aux 60 à 80 personnes sans solution. 


Le service 115 sensé répondre n’a pas reçu les moyens pour permettre l’accueil de ces personnes et plusieurs travailleurs sociaux ont exercé leur droit de retrait tant la misère s’exprime aussi dans les dispositifs mis en œuvre tant humains que matériels. La situation est telle que certains travailleurs sociaux amènent ici, à LU, des familles sans solution mais le lieux est saturé et rien de plus n’est possible sans dégrader les conditions humaines et sanitaires pourtant bien gérées par les occupants eux-mêmes.
  
Présentement, 2 familles seulement peuvent entrevoir une solution qui dépasse la simple précarité des hébergements à l’hôtel, précarité qui se répercute sur les enfants et leur scolarité obligatoire, faut-il le rappeler. Il faut donc de façon urgente que les promesses soient tenues et des solutions pérennes proposées pour qu’un parcours de logement puisse s’engager. Il faudrait d’abord ouvrir l’équivalent de deux foyers équivalents à ceux de type Saint Benoît ou Coluche. 

Les autorités, Préfecture, Conseil Général et Ville de Nantes doivent se mettre autour d’une table pour trouver ensemble un débouché. A un moment où les expulsions vont bon train au moment de la trêve hivernale et pas seulement à Notre Dame des Landes, les moyens concrets doivent être déployés pour l’hébergement de ces femmes ces hommes et ces enfants. Une éventuelle expulsion qui ne ferait qu'exprimer un échec retentissant face à l’expression des droits les plus élémentaires.

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