mardi 23 mars 2010

Un parrainage inadmissible



Alertés par les responsables de l'association France Palestine Solidarité sur le parrainage donné par la ville de Nantes à une conférence du vice-président de l'association France - Israël, Louisette Guibert et Bertrand Vrain sont intervenus auprès de M. Ayrault, député maire de Nantes :

"Nous avons été désagréablement surpris d'apprendre que la Ville de Nantes parraine, demain 24 mars, salle Jacques Demy, dans le cadre de la semaine de la francophonie, une conférence intitulée « Regards de la situation d'Israël en 2010 : géopolitique, économique et culturelle. », conférence au cours de laquelle interviendra Charles Meyer, vice-président de l'association France-Israël.

Tu n'es pas sans savoir que l'association France-Israël est présidée par William-Gilles Goldnadel, avocat de la pamphlétaire islamophobe Orianna Fallaci. Selon un rapport du MRAP il se ferait une spécialité de harceler juridiquement les journalistes qui refusent de se faire les thuriféraires du gouvernement israélien actuel et aurait des liens avec la Ligue de Défense Juive, organisation fasciste interdite en Israël.

Le soutien de France-Israël à la politique de colonisation tout comme aux agressions de l'armée israélienne contre les populations palestiniennes est, bien entendu, total. Quant à sa complaisance vis-à-vis de l'extrême-droite, les propos de son ancien président, Michel Darmon parlent d'eux-mêmes :

Depuis dix ans, la communauté juive s’est trompée de combat. Ce n’est pas Le Pen notre ennemi, mais la politique étrangère de la France

Tu comprendras que cette conférence, avec le soutien de la Ville de Nantes, est pour nous un réel scandale à l'heure où Israël bafoue ouvertement le droit international en intensifiant la colonisation à Jerusalem-est.

C'est pourquoi nous te demandons que cette conférence, qui se tient dans une salle municipale, soit purement et simplement annulée


Louisette Guibert et Bertrand Vrain

PS) bonne nouvelle : la Ville vient d'annoncer l'annulation de cette conférence avec France-Israël et Technion-France qui devait avoir lieu aujourd'hui 24 mars, frauduleusement dans le cadre de la semaine de la Francophonie.

mercredi 17 mars 2010

Notre Dame des landes : réponse à M. Bruno Hugues de Larauze



Dans le Forum de l'édition de mardi du journal Ouest France, Monsieur Bruno Hugues de Larauze, président de l’association Ouest-logistique défend le projet de Notre Dame des Landes en reprenant les mêmes arguments que les promoteurs du projet, tous démontés les uns après les autres.

On ne peut pas laisser écrire qu’un nouvel aéroport permettra une meilleure accessibilité aérienne aux autres villes européennes et que le déplacement à l’international à partir du grand ouest serait moins pénalisé qu’actuellement ? Les délocalisations d’entreprises évoquées par Monsieur Bruno Hugues de Larauze faute d’un « outil aérien compétitif » ne sont qu’une fable. En réalité, si les responsables économiques estiment qu’il n’y a pas assez de liaison directe au départ de Nantes, ce n’est nullement à cause de la plateforme actuelle qui est déjà un aéroport international mais en raison de la frilosité des compagnies qui n’estiment pas avoir de clientèle suffisante pour remplir leurs avions. Nantes-Atlantique est très loin d’être saturé ; il est comparable avec sa seule piste, à Genève, qu’on ne peut pas taxer d’aéroport provincial avec ses 13 Millions de passagers.

Mais, si Monsieur Bruno Hugues de Larauze met en avant les créations d’emploi, il ne parle pas de la désorganisation qu’impliquerait cette délocalisation de l’aéroport du sud au nord et la suppression de la piste utilisée par Airbus, ce qui fragiliserait les installations existantes et les emplois qui vont avec. Je rappelle qu’aucun site Airbus n’existe sans une piste.

Pour finir, je comprends quand même un peu Monsieur Bruno Hugues de Larauze dans son plaidoyer pour ce projet puisqu’il est président de la CCI de Saint-Nazaire et que deux prétendants à la concession de 55 ans, Vinci et Bouygues, ont, comme partie prenante et donc intéressée, la CCI Nantes/Saint-Nazaire.

La boucle est bouclée.

Bertrand Vrain