jeudi 7 juillet 2011

Conseil municipal du 1er juillet - Franchissement de la Loire à l’ouest de l’Île de Nantes : comment relever le défi ?


Premier débat, gageons qu’il se poursuivra tant dans cette instance qu’avec les habitants, leurs associations et les organisations syndicales concernées avant toute décision.


Le rapport d’Eric Chevalier est instructif à plus d’un titre ; d’abord du factuel :
1. 6 ponts routiers relient l’Ile de Nantes au Nord et 4 au Sud ;
2. Entre 2004 et 2007, les franchissements N-S ont diminué de 10% ;
3. En 5 ans, les franchissements N-S en voiture ont diminué de plus de 20%, principalement au profit des Transports Publics et nous voyons ici l’effet positif de nos politiques publiques de déplacement, en l’occurrence avec l’apport de la ligne 4 ;
4. Les deux franchissements sur le périphérique ont des capacités limitées en heures de pointe et le périphérique lui-même voit une charge croissante.


Soulignons que ce dernier constat est habituel pour toutes les infrastructures routières : les habitués des études de déplacements vous diront qu’une route est calibrée pour son trafic standard alors qu’une voie ferrée doit l’être pour son trafic de pointe. Les ingénieurs du corps des Ponts & Chaussées qui ont accompagné le développement fulgurant des années 60 à 80 ont toujours en tête ces grandes aménagements autoroutiers des 30 glorieuses. Malheureusement, quelques mauvais réflexes subsistent, comme, par exemple l’aménagement des 2 x 4 voies à La Moëre, large comme une piste d’aérodrome ou encore une opération semblable pour la sortie Ouest de Nantes à Sautron.


Avec l’examen du Plan de Déplacement Urbain, d’autres constats méritent notre attention :

Conseil municipal du 1er juillet - Réhabilitation de l'ancienne Bourse du Travail


« Du passé faisons table rase », ce slogan de l’Internationale, à Nantes, c’est la droite qui l’a mis en pratique dans les années 80. Rappelons-nous la destruction du patrimoine des années 30. La mise à terre du garage Citroen de la rue Alfred Riom annonçait la destruction programmée des Salons Mauduit, que, fort heureusement, nous avons sauvés en 1989.


Pour les militants de gauche, les Salons Mauduit ont une importance patrimoniale et historique, au sens premier du terme. Ils ont été au coeur de l’histoire de la gauche nantaise. C’est ainsi là qu’a eu lieu, en 1934, le congrès du Parti Radical-Socialiste qui a préparé le Front Populaire et bloqué le projet de réforme autoritaire des institutions promu par la droite au lendemain des émeutes du 6 février.


Pour notre mouvement, c’est le souvenir des Comités Juquin. Comment ne pas évoquer le grand meeting qui a rassemblé toute la gauche en 2002 entre les deux tours des élections présidentielles pour appeler à battre le candidat du F.N.