mercredi 1 février 2012

Ville de Nantes, Budget 2012 - intervention d'Aline Chitelman, pour l'intergroupe Alternatifs - UDB


Il faut reconnaître au gouvernement une certaine constance : les dotations de l’Etat ont, cette année encore, baissé de 1,7% en euros courants, perpétuant ainsi une tradition de cette droite ultra libérale au pouvoir qui a comme crédo le moins d’état, la chasse aux dépenses et aux services publics ; ils mettent en pratique, nous espérons juste encore pour quelques mois seulement et pas plus, ils mettent en pratique ce que disait Georges Bush : l’état n’est pas la solution, c’est le problème.
Ce désengagement signifie que nous devrons, en plus de cette baisse de dotation, payer le coût de l’inflation. Sur la période 2003 - 2011 nous avons perdu 23,7 millions d’euros de pouvoir d’achat cumulé. Alors, certes, il est normal qu’en temps de crise les collectivités locales assument une part des sacrifices. Mais outre qu’on ne peut reprocher à Nantes de faire des dépenses inconsidérées, c’est moins la crise qu’une politique de privilèges et de passe-droits que nous payons ici, en solidarité avec les contribuables nantais.


Le gouvernement n’a toujours pas abrogé le bouclier fiscal, dont je rappelle qu’il coûte prés de 600 millions d’euros par an et le gouvernement n’a pris aucune mesure sérieuse contre les niches fiscales. Il s’est lancé dans une réforme de la fiscalité locale hasardeuse et bâclée qui exonère les grandes entreprises et assomme les commerçants. Il a fabriqué une machine à subventionner les rentiers payée par les classes moyennes et les petites gens.

Notre ambition, est de faire avancer Nantes tout en maintenant les impôts à un niveau raisonnable et en rappelant que l’impôt local, en dépit des exonérations et abattements qui touchent un foyer sur deux, reste injuste. Comme l’année dernière, La Ville de Nantes n’augmentera pas les taux d’imposition. Si nos produits fiscaux progresseront de 3,1%, ce sera en grande partie dû au dynamisme de notre ville, à la construction de nouveaux quartiers et de nouveaux logements pour l’accueil de nouveaux habitants.