jeudi 4 septembre 2014

Entretien de rentrée de la Maire de Nantes à Ouest France : petit bras et langue de bois


Pour sa première rentrée en qualité de maire de Nantes, Johanna Rolland a accordé, ce jeudi 4 septembre, un long entretien au quotidien Ouest-France. Petit bras et langue de bois. 

Et côté langue de bois, ça commence fort : interrogé sur sa participation à l’Université du PS à la Rochelle et son positionnement dans les débats qui déchirent ce part, Mme Rolland a cette réponse stupéfiante : « Je suis du côté de la gauche qui veut des résultats », avant de préciser sa « vision » d’élue locale : « les métropoles ne pouvaient pas se construire sans la campagne. L’avenir du territoire ne se passe pas qu’à Paris ». Diantre, qu’a-t-elle voulu dire ? 

Les questions concrètes des deux journalistes d’Ouest-France permettent cependant de le deviner : 


- expulsion des réfugiés de la rue des Stocks fin juillet, Mme la maire assume ce « choix difficile » et indique qu’elle a « été très attentive à ce que les choses soient faites correctement ». On croit rêver quand on sait que les dizaines de personnes qui dormaient dans l’entrepôt désaffecté ont été réveillés et expulsés sans même avoir le temps et la possibilité de récupérer leurs affaires personnelles. Et pas un mot de la Maire sur l’occupation actuelle de l’ancien presbytère de la rue du Pontereau et son devenir. 

- Notre Dame des landes : « Je continue à me mobiliser pour le projet » affirme Mme Rolland affirmant que ce projet participe d’une « stratégie pour l’Ouest de la France afin de passer le cap de métropole européenne ». 

- Profitant d’une question sur l’accessibilité du centre ville, Mme Rolland annonce la mise en place d’un « tarif spécifique famille » et d’une « tarification sociale » pour les étudiants, au constat que « tous les étudiants paient aujourd’hui le même tarif quelle que soit leur situation sociale ». A ce stade faisons remarquer qu’il en est de même pour les salarié-e-s qu’ils ou qu’elles soient payés au SMIC ou dix fois plus et rappelons que la seule tarification sociale égalitaire et incitatrice est la gratuité des transports (position commune à toutes les listes de l’autre gauche lors des dernières municipales). 

Ces trois exemples assumés traduisent une totale cohérence avec les orientations gouvernementales dans leur soumission aux directives et engagements de l’Union Européenne, même si la maire n’a de cesse de réaffirmer, « fil rouge » dit-elle sa volonté « d’améliorer le quotidien ». 

Aude J.

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