mercredi 1 octobre 2014

Scolarisation des mineurs isolés étrangers ; ils n'ont que trop attendu ! Rassemblement mercredi 1er octobre 14h à Nantes


Rassemblement devant le Centre administratif Cambronne, 8 rue du Général Margueritte à Nantes, Mercredi 1er octobre 2014 à 14 h 

Les Mineurs Isolés Etrangers (MIE) sont des jeunes arrivés seuls sur le territoire français. Un mois après la rentrée scolaire, beaucoup de ces jeunes n’ont toujours pas de solution de scolarisation, abandonnés ainsi à leur errance. Ils ont tous passé des tests de niveau scolaire au CIO (Centre d’Information et d’Orientation, service de l’Inspection) et attendent en vain depuis des mois (certains depuis près d’un an) une entrée en collège ou en lycée. 


L’Inspection académique leur oppose : 
- soit leur état de mineur sans représentant légal (quand ils ne sont pas sous protection de l’Aide Sociale à l’Enfance - ASE- dépendant du Conseil Général), 
- soit le fait qu’ils ne soient plus soumis à l’obligation scolaire à partir de 16 ans, 
- soit leur état de majeur, pour prétexter qu’ils sont trop âgés pour entrer à l’école. 

L’Inspection académique place ainsi devant eux des obstacles à leur entrée à l’école, alors que le Code de l’Education précise qu’ « …aucune distinction ne peut être faite entre élèves de nationalité française et de nationalité étrangère pour l’accès au service public de l’éducation. » 

Certains MIE, lorsqu’ils ne sont pas pris en charge par l’ASE, connaissent de véritables conditions de survie: 
- hébergement précaire : le 115, le squat, les urgences ou … la rue, 
- négation systématique de l’authenticité de leurs actes de naissance et de leur âge par la police, la préfecture et les tribunaux. L’unité médico-judiciaire du CHU continue à évaluer leur maturité sur des critères sans valeur juridique reconnue. 
- difficultés à obtenir un titre de séjour ou le droit à l’asile, 
- attente interminable d’une scolarisation, alors qu’ils ne souhaitent qu’une chose : aller à l’école pour étudier, se former, obtenir un diplôme et trouver un métier. Ils sont très motivés pour continuer leurs études interrompues dans leurs pays d’origine pour des raisons très diverses. 

Ce rassemblement, organisé par le Réseau Education Sans Frontières (RESF) de Nantes, est soutenu et relayé par les associations militant pour le droit des étrangers, regroupées au sein du collectif nantais UCIJ (Uni-e-s Contre une Immigation Jetable) et par le Collectif Sans Abris de Nantes.

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