
Quelle déception de lire la réponse du Maire de Nantes à la question d’actualité, posée en Conseil Municipal du 7 décembre par Isabelle Loirat, et relative au projet de Notre Dame des Landes ! Je pensais qu’enfin, un début de dialogue avec débat pieds à pieds pouvait s’engager. Mais, las, je ne peux que constater la reprise des arguments habituels des promoteurs du projet, toujours aussi mal étayés et si peu rigoureux.
Qu’on en juge : la « poignée d’activistes violents et radicalisés » décriée est opposée à « l’état de droit » où les « décisions de justice doivent êtres respectés ». Reprise donc du vieil antagonisme entre les trublions et les sages, drapés dans leur dignité. En dehors des effets de manche, tes propos, Patrick, contestent les conclusions de l’étude CE Delft avec des arguments surprenants : elle n’a pas coûté assez cher. Il est vrai que les collectivités ont l’habitude de diligenter moult études, en général assez onéreuses, mais la pertinence des résultats n’est pas toujours proportionnelle à leur coût.
Nier les dépassements potentiels du coût de NDL, comme tu le fait, Patrick, est bien curieux en terme de prudence comptable et l’argument du financement par VINCI « à ses risques et périls » ne tient pas puisque le dossier économique (la fameuse Annexe F) était dans le dossier de l’enquête publique de 2006 alors que le contrat a été attribué à VINCI en 2010.